L'histoire du mémorial

Le territoire

La Communauté de communes du Pays de Falaise, aux côtés de nombreuses collectivités locales, a initié le projet du Mémorial de Falaise en s’appuyant sur l’expertise du Mémorial de Caen.

La volonté est de mettre à l’honneur une des grandes composantes de l’histoire de ce territoire : le quotidien des populations civiles pendant la Seconde Guerre mondiale, dans une ville qui sera le théâtre d’affrontements terribles et détruite à plus de 80%.

La coopération entre les collectivités et le Mémorial de Caen

Projet initié et porté par les collectivités locales, au premier rang desquelles la Communauté de communes du Pays de Falaise, le Mémorial de Falaise peut s’appuyer sur le Mémorial de Caen.

Inauguré le 6 juin 1988, le Mémorial de Caen est consacré à l’histoire du XXe siècle, de la Première Guerre mondiale à la Chute du mur de Berlin, avec un fil conducteur : la réconciliation. Il s’étend sur 14.000 m² sur 3 niveaux dont 5.600 m² d’exposition permanente et emploie une centaine de salariés permanents.

Le Mémorial de Caen a accompagné ce projet dès le début, apportant aux collectivités locales son expertise en matière de gestion.

Il en a conçu la muséographie, avec la rigueur scientifique et pédagogique qui fait sa réputation.

« Ceci signifie que les propositions scénographiques seront précises et exigeantes. », indique Stéphane Grimaldi, directeur général du Mémorial de Caen et membre du Conseil scientifique du Mémorial de Falaise. « Chaque objet, chaque document, papier, sonore ou visuel, chaque texte sera tout à la fois accessible aux publics (en termes de compréhension et de mise en scène) et constitutif d’un discours précis. Il ne sera ainsi pas question de déposer dans les parcours un objet qui ne réponde pas à un choix historique affirmé. De même, la scénographie, afin de donner intégralement à chaque objet ou document sa pleine force narrative, cherchera à démontrer l’unicité ou l’exemplarité des choix. »

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L’histoire du territoire

La cité natale de Guillaume le Conquérant a toute légitimité pour relater cette facette de l’Histoire.

La ville de Falaise figure parmi les villes normandes très durement éprouvées par les bombardements de l’été 1944. Dans les décombres fumants de Falaise détruite à 80%, morts et blessés se comptent alors par centaines.

Son nom reste également attaché à l’épisode militaire décisif d’août 1944 qui voit les troupes allemandes prises en étau dans la poche de Falaise-Chambois. Cette opération met un terme à la Bataille de Normandie qui, pendant les cent jours qui suivirent le Débarquement allié, opposa deux millions de soldats au milieu desquels tentaient de survivre un million de civils.

Le Mémorial de Falaise est un projet de territoire, et au-delà. « Nous avions depuis longtemps le sentiment que notre territoire n’était pas à la hauteur de son histoire. », expliquent Eric Macé, maire de Falaise, et Jean-Marie Gasnier, Président la Communauté de Communes (CDC) du Pays de Falaise au moment de la naissance du projet.

Les élus locaux ont souhaité que ce projet ambitieux s’efforce d’atteindre un certain équilibre économique et qu’il ne pèse pas outre mesure sur les finances locales : la CDC, porteur du projet, et son partenaire, la ville de Falaise, apportent chacun un million d’euros, soit un peu moins de la moitié d’un budget initial de 4,1 millions d’euros, tandis que l’État, le département du Calvados et le Conseil régional de Basse-Normandie contribuent à parts égales (700 000 euros chacun) dans le reste du montage financier.

Le Pays de Falaise peut désormais revendiquer fièrement les deux grandes composantes de son histoire : la vie et le règne de Guillaume-le-Conquérant ainsi que le quotidien de sa population civile durant la Seconde Guerre mondiale.

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